Vous pouvez découvrir depuis le sept mars voir le six (avant première), un planet opéra nommé JOHN CARTER. Ce blockbuster de ce début d’année est réalisé par Andrew Stanton, connu comme réalisateur sur l’excellent WALL-E, ainsi que pour ses participations scénaristiques dans de nombreux films d’animation. JOHN CARTER est simplement l’adaptation d’une œuvre phare de la SF, publié en 1917 par Edgar Rice Burroughs où l’on plonge directement sur mars, pour suivre les aventures d’un homme qui se retrouve inexplicablement sur celle ci. Par la suite il se retrouve au cœur d’un conflit où il devra choisir son camp afin d’éviter le pire.
Déjà très contesté ou au contraire adulé, les avis sont très partagés sur la toile. Alors que dire ? Tout d’abord il sera certainement traité de plagia de par certaines scènes sinon son atmosphère, comparé à des grosses pointures de la SF, STAR WARS, AVATAR etc. Cependant Georges Lucas ou même James Cameron n’ont jamais renié leurs sources d’inspirations premières qui est bien sur le récit de Burroughs. Néanmoins, peut-on parler de déjà vu si le film lui-même résulte d’une influence à de nombreux succès cinématographiques, sachant que les fans s’attardent à dire qu’Andrew Stanton est resté fidèle à la trame originale. Bon, je ne vais pas épiloguer sur ce genre de débat, pour l’heure j’avais peur de tomber sur une ambiance enfantine car Mickey est à la production. Bien qu’il soit orienté tout public, il n’est pas nié, une véritable sensation de fresque héroïque s’en dégage malgré la perception de « déjà vu » et ça n'empèche pas John Carter de latter des martiens. On retrouve plusieurs ethnies très charismatiques emprunt à la culture tribale, les effets spéciaux sont époustouflants, on sent que le mec a effectué un stage dans l’animation. Les décors vous transportent littéralement avec des silhouettes rocheuses détaillées, tout un bestiaire reste très bien modelé offrant une ambition réelle. Mr Stanton reprend les ficèles des studios Pixar, c'est-à-dire l’humour simpliste et des personnages attachants. Le casting n’est pas exceptionnel mais le héros interprété par Taylor Kitsch reste correct sans mimiques désagréables ni humour à la con, c’est si rare ! Il surpasse amplement son pauvre rôle de Gambit dans X MEN ORIGINS : WOLVERINE. Willem Dafoe est de la partie aussi, pour un rôle avec capteurs sensoriels, dans la peau d’un extra terrestre à quatre bras. Là ou selon moi ça se casse la gueule c’est au niveau de l’action, en dépit de très bonnes scènes parfois bien ficelées la baston finale est vraiment radine. Certains ralentis sont infâmes, la mise en scène par moment manque de panache. La BO ne provoque pas forcement cet esprit d'aventure qu'il devrait divulguer et l’on se perd dans des intrigues de second plan non élucidées (normal une suite se prépare). Par ailleurs l'intrigue de départ ne démarre pas tout de suite puisque l’on débute en Angleterre puis aux Etats Unis et cela est un peu long. Cela dit en passant on y retrouve Bryan Cranston dans un petit rôle de confédéré. Il est franchement méconnaissable avec une perruque blonde. Pour en revenir, on y retrouve tous les codes du genre cependant l'originalité n'est pas présente ainsi il n'arrive pas à se demarquer. Pour autant le final bénéficie d’un vrai twist. Son côté naphtaline kitchissime qui se dégage dans les costumes, faisant pensé à un vieux serial des années 30 (mais dans le bon sens du terme), l’ambiance guerrière, la simplicité des vaisseaux est franchement appréciable. John Carter est loin d’être un bide complet, au contraire, il sera vous captiver et il remplit amplement son statut de grand divertissement mais on sent une ambition non atteinte. Il ne faut pas en vouloir au réal qui est à son premier film live et pour un début il ne s’en tire pas trop mal. Chose exceptionnelle, la communication autour du film est passé quasi inaperçu, alors loin de moi l'idée de vous inciter à le visionner, mais il mérite le coup d’œil ne serait ce que pour son genre. Le planet opera ne court pas les rues dans le septième art faute de gros budgets. Disney a peut être joué cette fois ci sur un pari trop risqué en essayant de dépoussiérer une oeuvre fonfamental de la SF qui fut source de brevage à enormement de film le rendant amical voir sympathique mais pas plus.
Ma Note :